vendredi 1 décembre 2017

1ère graine de Décembre!


Parait qu’elle revient, triomphante, et qu’elle a fière allure, sur le devant de la scène! 
Que tu l’aimes naturelle, à l’anglaise ou broussailleuse,
Que tu la portes à la Dali, en mode freestyle ou en guidon, 
Aujourd’hui, la moustache fait parler d’elle!



Ps: j’ai oublié de te dire que les thèmes n’avaient pas forcément de rapport avec Noël! 
Ps2: j’ai aussi oublié de te dire que tout cela pouvait n’avoir ni queue ni tête, ni même arêtes de poisson! On aime beaucoup par ici les idées farfelues!
Ps3: une histoire ou juste quelques mots... même une image si tu veux!
Ps4: pas de pression, on se fait plaisir! Ici c’est avant tout de la bienveillance dans le partage.
Ps5: tu peux mettre ta participation ou le lien vers ta participation dans les commentaires.

Alors on lâche les cheveux chevaux et on y va! 

C’est l’histoire d’une Moustache.
Vous avez jusqu’à ce soir!
la bise qui pique :)


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Quelques heures et cogitations plus tard... 
voici ma petite contribution:

C’est l’histoire d’une Moustache qui rencontre un Sourcil

Mimi Sourcil a le sourcil si long
Qu’elle peut s’en faire une tresse.
Mimi Sourcil a le sourcil si épais
Qu’elle ressemble à une tigresse.

Ce sourcil fait la fierté de son père.
Elle en est la digne héritière.
Misère de misère !

Elle aurait préféré,
La belle chevelure de tante Andrée,
Les joues roses de la mémé,
Ou bien encore,
Le gros nez rouge de l’oncle Hector.

Mais à sa naissance, Mimi Sourcil a reçu de son père
Ce gros cadeau poilu dont elle ne sait que faire.

Chaque matin, elle le coiffe avec peine.
Chaque matin, elle tente de le camoufler
Sous son gros bonnet de laine.
En vain, le sourcil est rebelle.

Alors, elle soupire,
Tire dessus, le lisse
et ça empire.
Le sourcil n’aime pas être flagada.
Il se redresse de plus belle.
Alors Mimi soupire…

Johnny Moustache porte sa moustache
avec audace.
Il assume sa longueur, sa couleur
son allure et sa fougue.

Chaque matin, il la peigne avec précaution,
Chaque matin, il l’arrose d’un peu de lotion,
Johnny aime sa moustache
Douce comme du coton.

Alors quand il croise Mimi
Dans un de ses jours gris,
Il est aussitôt touché
Par son originalité.

Il tente de la faire sourire
Et lui montre avec panache
à quoi sert sa belle moustache.

Elle sert d’abri les jours de pluie,
Elle sert de couverture les nuits d’hiver,
Elle sert de cape et défie les vents mauvais,
Elle fait office de fleurs aussi… de temps en temps.

Mimi Sourcil sourit.
Elle libère le sourcil indocile
Qui frémit dans les airs.

Depuis ce jour,
Mimi Sourcil et Johnny Moustache
tricotent tous les soirs
leur amour sous la couette,
et détricotent chaque matin
leurs longs poils emmêlés.


Misère de misère !

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Voici le lien vers les contributions des copines: 

Pour voir les mots d’Odile, c’est par ici clic!

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Le texte de Bénédicte : 

Être une moustache, ça n’est pas facile. Comment ça non ? Si, si, je vous assure. On vous mène vraiment la vie dure. 
La moustache, ces derniers temps, ça n’est pas très tendance. La barbe oui elle a réussi à retrouver ses lettres de noblesse. Enfin, un peu. Mais moi pauvre moustache ! On me moque, on s’esclaffe, on me regarde de travers. Bien vite on me juge. Pourtant il en faut du soin pour que je sois là. Il en aura fallu une belle intention digne d’une révolution pour que j’existe. Quel courage un beau matin de rompre le geste monotone du rasoir pour laisser un peu de ce poil mal aimé. Une fois ce geste héroïque réalisé, il faut choisir. Car ce n’est pas juste une barbe qu’on laisse pousser sauvagement. Non. La moustache a plus de classe. Se laisser pousser la moustache est bien un acte partisan. 
Comment n’exagérons rien ? Imaginez que demain je devienne une moustache brosse à dents. Une quoi ? Vous ne voyez pas ? C’est cette moustache dignement portée par un artiste sans voix. Il en a fait rire plus d’un. Mais au premier regard ce n’est malheureusement pas à monsieur Chaplin que vous penserez. Il est presque assuré que vous verrez plutôt ce petit être énervé qui sautait sur son estrade et finissait son discours le bras levé. Vous le voyez maintenant ? Vous vous souvenez du scandal que Vincent Larcher a provoqué dans sa famille pour un simple prénom. Alors une moustache ! Ça se passe de mot. 
Alors moi je vous le dis, il est temps d’ecrire un hymne pour les moustaches. 
«  Oh, moustache, toi la méprisée, toi la mal aimée
Ne plie pas le poil, ne rends pas l’âme
Tu as si fière allure que cela n'a mérite aucune injure
Redresse toi et n’oublie pas que sans toi
Bien des messieurs ne seraient pas ce qu’ils sont
Tu es leur identité et leur destiné 
Gloire à toi fière moustache
Longue vie à toi, belle moustache. 

**********

L’animation d’Eva se trouve là, clic!

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Et Marine Bleu nous fait la belle surprise de participer avec ce texte: 

Je m'appelle Roberta.

Depuis plus de 15 ans, à Angel, je coupe, je rase, je cisèle, je boucle, j'ondule, je lisse. Bref, je coiffe des femmes. Des brunes, des rousses, des blondes, des jeunes, des vielles, des douces, des tendres, mais aussi des rugueuses et des orgueilleuses.
J'aime les femmes, j'aime les rendre belles, les transformer, les rendre heureuses, redonner le sourire à leurs lèvres des fois si tristes.
J'aime passer mes doigts dans les boucles brillantes, y glisser un peu de gel, un nuage de laque, un soupçon de brillantine. J'aime sculpter, révéler la beauté cachée d'une nuque gracile, le mouvement souple d'une mâchoire, un regard de velours.

Aujourd'hui, est certainement le plus beau jour de ma vie.
Après des mois de traitements lourds, cachets et injections, supportés jour après jour, c'est enfin arrivé!
Petit à petit, les changements se sont faits, lentement, mais surement. J'ai ressenti en moi un bouillonnement intense, une énergie nouvelle. Toutes ces hormones me transformaient. Elles apportaient avec elles comme une vague, un déferlement intérieur, un immense tsumani. A certains moments, je me suis sentie submergée. J'ai craqué, j'ai douté, j'ai pleuré, j'ai crié, parfois même hurlé.
Mais finalement, c'est arrivé! Enfin! Mais quel soulagement!
Ce matin, en me levant, c'était là. 

Ce petit renflement. Cette ombre naissante si délicate, à la fois douce et un rien rugueuse, si agréable à caresser du bout de mon pouce.

Je suis si fier d'elle!

Ma moustache!

Maintenant, enfin, je peux être moi-même. Enfin, je peux m'appeler Roberto.

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Bravo à toutes et merci d’avoir osé 
vous avez joliment moustaché :)
*Belle nuit*





11 commentaires:

  1. Être une moustache, ça n’est pas facile. Comment ça non ? Si, si, je vous assure. On vous mène vraiment la vie dure.
    La moustache, ces derniers temps, ça n’est pas très tendance. La barbe oui elle a réussi à retrouver ses lettres de noblesse. Enfin, un peu. Mais moi pauvre moustache ! On me moque, on s’esclaffe, on me regarde de travers. Bien vite on me juge. Pourtant il en faut du soin pour que je sois là. Il en aura fallu une belle intention digne d’une révolution pour que j’existe. Quel courage un beau matin de rompre le geste monotone du rasoir pour laisser un peu de ce poil mal aimé. Une fois ce geste héroïque réalisé, il faut choisir. Car ce n’est pas juste une barbe qu’on laisse pousser sauvagement. Non. La moustache a plus de classe. Se laisser pousser la moustache est bien un acte partisan.
    Comment n’exagérons rien ? Imaginez que demain je devienne une moustache brosse à dents. Une quoi ? Vous ne voyez pas ? C’est cette moustache dignement portée par un artiste sans voix. Il en a fait rire plus d’un. Mais au premier regard ce n’est malheureusement pas à monsieur Chaplin que vous penserez. Il est presque assuré que vous verrez plutôt ce petit être énervé qui sautait sur son estrade et finissait son discours le bras levé. Vous le voyez maintenant ? Vous vous souvenez du scandal que Vincent Larcher a provoqué dans sa famille pour un simple prénom. Alors une moustache ! Ça se passe de mot.
    Alors moi je vous le dis, il est temps d’ecrire un hymne pour les moustaches.
    «  Oh, moustache, toi la méprisée, toi la mal aimée
    Ne plie pas le poil, ne rends pas l’âme
    Tu as si fière allure que cela n'a mérite aucune injure
    Redresse toi et n’oublie pas que sans toi
    Bien des messieurs ne seraient pas ce qu’ils sont
    Tu es leur identité et leur destiné
    Gloire à toi fière moustache
    Long vie à toi, belle moustache. »

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  2. Merci d’ouvrir les festivités Bénédicte !! C’est super!! Gloire à toi Fière Moustache!
    Le dernier refrain, je l’ai chanté! Excellent ;) Bravo et merci pour ta participation. A demain? ;)

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  3. Ravie de vous retrouver! Me voici avec une histoire de moustache, à tout bientôt!
    https://odilebignolais.wordpress.com/

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    1. Super Odile! Très heureuse que tu sois là!
      Sacré lutin! On ne rase pas la moustache qui pousse! ;)
      A demain?

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  4. Merci Palina. Oui à demain si la marmaille le permet ! 😂

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  5. Coucou Palina et Bénédicte !

    Oh, j'adore vos textes !!! Ce calendrier de l'Avent s'annonce bien !!!

    Voici le lien de ma participation (une petite animation) sur le thème de la moustache :
    https://evachatelain.blogspot.fr/2017/12/calendrier-de-lavent.html

    À demain ! :)

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    1. coucou Eva, ravie de ta participation! les moustaches m’en tombent!!

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  6. Je viendrais lire de temps en temps par ici alors.. je viens de voir l'idée sur le blog d'Eva :)

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    1. Hello l’oiseau!
      merci pour ta visite ;) et ta participation (oui, je l’ai vu ta mouche-tâche!) ;)

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  7. ma participation:
    http://poudresdescampette.blogspot.fr/2017/12/theme-1-calendrier-de-lavent-palina.html

    Je m'appelle Roberta.

    Depuis plus de 15 ans, à Angel, je coupe, je rase, je cisèle, je boucle, j'ondule, je lisse. Bref, je coiffe des femmes. Des brunes, des rousses, des blondes, des jeunes, des vielles, des douces, des tendres, mais aussi des rugueuses et des orgueilleuses.
    J'aime les femmes, j'aime les rendre belles, les transformer, les rendre heureuses, redonner le sourire à leurs lèvres des fois si tristes.
    J'aime passer mes doigts dans les boucles brillantes, y glisser un peu de gel, un nuage de laque, un soupçon de brillantine. J'aime sculpter, révéler la beauté cachée d'une nuque gracile, le mouvement souple d'une mâchoire, un regard de velours.

    Aujourd'hui, est certainement le plus beau jour de ma vie.
    Après des mois de traitements lourds, cachets et injections, supportés jour après jour, c'est enfin arrivé!
    Petit à petit, les changements se sont faits, lentement, mais surement. J'ai ressenti en moi un bouillonnement intense, une énergie nouvelle. Toutes ces hormones me transformaient. Elles apportaient avec elles comme une vague, un déferlement intérieur, un immense tsumani. A certains moments, je me suis sentie submergée. J'ai craqué, j'ai douté, j'ai pleuré, j'ai crié, parfois même hurlé.
    Mais finalement, c'est arrivé! Enfin! Mais quel soulagement!
    Ce matin, en me levant, c'était là.

    Ce petit renflement. Cette ombre naissante si délicate, à la fois douce et un rien rugueuse, si agréable à caresser du bout de mon pouce.

    Je suis si fier d'elle!

    Ma moustache!

    Maintenant, enfin, je peux être moi-même. Enfin, je peux m'appeler Roberto.

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    1. Merci Marine d’être passée par ici!
      Bienvenue à la douce moustache de Roberto...

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