10ème graine semée sur le chemin de Décembre

Sur les traces d’Andersen, de Grimm ou de Perrault... 
S'inviter dans l’univers du conte. 
Voici la proposition du jour:

Inventez un mini conte avec 3 soeurs.

Il était une fois dimanche...

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Les propositions du jour: 

Odile ouvre le bal et revisite Cendrillon:

Les triplettes Cinderellas

Elles étaient trois, les Cinderellas, à balayer et à récurer la maison du sol au plafond, à souffrir des mesquineries de la vilaine épouse de leur père et de ses six vipères de filles. C’était insoutenable mais rien ne permettait d’y échapper concrètement.

Le soir, après leur dur labeur, les triplettes trouvaient un peu de réconfort à papoter assises dans les cendres de la cheminée, à envisager une autre vie avant de ganer le grenier pour la nuit. L’une parlait de étoiles, de ces petites lumières qui devaient révéler leurs mystères si on se penchait dessus. Elle rêvait de devenir astronome. L’autre parlait des oiseaux et de ce chant si particulier à chacun, de ces sons si subtils. Elle rêvait de devenir ornithologue. Enfin la troisième rêvait de tissus colorés à marier ensemble pour créer des paysages dont on pourrait se revêtir. Elle rêvait de devenir styliste. Aussi, lorsque Marraine la fée proposa que l’une d’entre elles se rende au bal du royaume, sans hésiter les Cinderellas décidèrent d’y envoyer celle qui pourrait en profiter pour admirer les merveilleux tissus des riches invités. Marraine la fée mit en place tout le stratagème qui permit à la Cinderella de se rendre au bal : richement vêtue, pantoufles de vair aux pieds et trajet à bord d’un magnifique carrosse. Les triplettes rêvaient de parcourir le monde pour réaliser leur rêve. Aussi, lorsque le prince partit dans tout le pays pour faire essayer la pantoufle de vair perdue à toutes les belles du royaume, c’est la sœur passionnée d’étoiles qui l’essaya. Les Cinderellas étaient tranquilles, la pantoufle n’allait à personne. Le prince repartit bredouille. Durant la nuit qui suivit, tandis que les six frangines vipères ne décoléraient pas de ne pas pouvoir épouser le prince et pleuraient de lourdes larmes, dans le grenier les Cinderellas ne fermèrent pas l’œil. Peu de temps avant l’aube Marraine la fée apparut baguette à la main. Elle transforma un chiffon plein de cendres en tapis tissé d’or, quatre araignées en quatre oiseaux aux ailes majestueuses et les cendres restées sur les vieux vêtements en poussière d’étoiles dessinant un chemin à travers le ciel.

– Maintenant je vous souhaite de réaliser vos rêves. Ce ne sera pas simple mais votre courage et votre détermination vous y aideront. Bon voyage, chères petites.

Sans plus attendre les trois sœurs embrassèrent leur marraine et s’assirent sur le tapis.

Les oiseaux en attrapèrent les bords et s’envolèrent à travers ciel.

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Les 3 soeurs d’Elice ont été dévorées par une ogresse avant même d’être dans l'histoire:

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Voici, en mots et en image, le très beau conte d’Eva! 

Il y a longtemps, près de chez moi,
   vivaient trois sœurs, filles de roi.
Les demoiselles étaient coquettes,
appréciaient de faire la fête.

Et pas un jour ne se passa
sans voir un bal ici ou là.
Froufrous, soies et autres dentelles
ornaient les robes des trois belles.

Bien sûr vous devez vous douter,
qu'un malheur allait arriver.
Celui-ci était masculin,
un prince croisa leur chemin.

Le bellâtre claqua des doigts
et embrasa le cœur des trois.
Les mignonnes autrefois si proches
ne s'échangeaient que des reproches.

"Il m'a regardée la première !"
"Oui mais moi je l'ai vu hier !"
"Il m'a affirmé être épris !"
"Je t'assure qu'à moi aussi !"

Il fallait prendre décision,
on convoqua donc le garçon.
Au château il se présenta,
deux autres filles à chaque bras.

En voyant ça, les demoiselles
s'amusèrent de leur querelle,
se dirent qu'aucune fripouille
ne méritait qu'elles se brouillent.

La discorde fut balayée
et eut même un meilleur effet :
Les trois étaient rabibochées
et plus complices que jamais.

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Tiphaine aime le beurre et les biscottes! ;)

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Bénédicte aujourd’hui, chante la vie! :) 

Dans un pays lointain, il y a de cela fort longtemps vivaient seules et retirées, trois sœurs. L'aîné se prénommait Mélodie. Ses longs cheveux bruns volaient au vent dans l'insouciance de sa vie. Souvent elle marchait dans la foret, chantait, lisait dans sa cabane dans les arbres. La seconde, Elisia, ses boucles rousses lui faisant une couronne d'or, dansait à toute heure du jour et de la nuit et tenait ce petit monde avec sagesse et bienveillance. Enfin, la dernière répondait au doux nom de Mélissandre. Elle riait sans cesse et apportait la joie et la bonne humeur dans la demeure. Elles vivaient ainsi paisiblement. Cependant, un beau jour, les trois soeurs se lassèrent de cette vie un peu trop tranquille. Elles passèrent la nuit à palabrer et à refaire le monde en cherchant ce qu'elles pourraient bien faire de leur vie. Analysant leur talent, elles décidèrent de fonder la maison des rêves. La première écrirait des histoires pour faire s'évader les grands et les petits. La seconde danserait les histoires de Mélodie ou les pas de son cœur. Quant à Melissandre, elle chanterait la vie pour redonner au monde des couleurs. La compagnie de la vie était née. De toute la terre on venait écouter, contempler l'œuvre des trois artistes qui égayaient les cœurs et faisaient naître en chacun des pépites de joie et d'espoir à celles et ceux qui avaient tout perdu.

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Et voici, enfin (accouchement difficile!) mon conte à coucher dehors! 

Taux d’inspiration: faible!

Il était une fois 3 frangines,

Nées, Outre-Rhin,

De l’esprit des frères Grimm.

Il était une fois 3 sœurs,

Au profil peu banal

Et au métier original.

La première était Fée

La seconde était Ogresse

La dernière était Sorcière.

La plus jeune, magicienne

Fendait l’air de son bâton

Et se disait marraine

D’une princesse en haillon.

La cadette, un peu boulotte

Effrayait les enfants

Mitonnant dans sa grotte

De la chair fraiche au safran.

La plus vieille, ensorceleuse

Fricotait quelques potions

Bouillonnantes et vénéneuses

Dans un très vieux chaudron.

Les 3 sœurs se réunissaient une fois l’an

En janvier secrètement

Autour d’un grand festin,

Au cœur du bois dormant.

Au menu de cette année :

Tarte à la citrouille-avariée,

Langues de serpents à la tomate,

Cuisseau de bambin grillé,

Pommes-aux nitrates.

L’une rotait, les deux autres ricanaient.

Trop occupées à s’empiffrer du banquet,

Elles ne virent pas la toute petite fourmi,

Traverser la nappe fleurie.

L’insecte venimeux se jeta

Sur les sisters sans détour,

Les laissant pour mortes

Les dents serrées

La bave autour.

On n’entendit plus jamais parler d’elles.

Sauf dans ces histoires à coucher dehors

Qu’on appelle conte de fées à ce jour encore.

Moralité :

Si tu ne sais pas comment terminer une histoire,

Et que tu tournes un peu en rond,

Seule, autour de ton crayon...

Si tu ne trouves pas d’échappatoire

A ton propre pétrin,

Invite la fourmi qui passe, elle te trouvera une fin !

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Ouf!