8ème graine de Décembre:

Aujourd’hui, on dépoussière son grenier, sa cabane, son refuge sous les toits. 

Décrivez votre grenier, celui de vos rêves (ou de vos cauchemars...) 

C’est vendredi, Youpii!

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Voici nos greniers!

Le mien:

Un escalier de bois mène au grenier.

La porte s’ouvre dessinant un quart de cercle sur le vieux plancher.

De petites lucarnes laissent entrer la lumière en rayons ici et là.

Sur le sol, des coussins invitent au repos et accueillent les rêveurs.

Sous la charpente quelques demoiselles ont tissé leur jolie toile.

Là, le berceau familial attend sagement le prochain nouveau-né.

Ici, des livres et de vieilles partitions oubliées.

Sur le petit bureau d’écolier, un carnet ouvert raconte le début d’une histoire.

Une locomotive délavée attend le signal du chef de gare sur un vieux circuit défraichi.

La malle ancestrale déborde de déguisements et de chapeaux.

Les rires et les chants de la dernière représentation résonnent encore dans les combles.

Une échelle permet d’accéder à la loggia et de toucher le ciel du bout des doigts.

Près du vieux poêle, les absents chéris s’émerveillent et veillent sur la nouvelle génération qui joue avec insouciance.

Mon grenier abrite le souvenir de toutes ses vies passées sous les toits.

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Le grenier des cauchemars de Tiphaine!

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Celui d’Eva abrite aussi des monstres :)

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Bénédicte y a retrouvé un être cher:

Ce matin après le petit déjeuner, je suis montée dans mon grenier. Je voulais juste y trouver de quoi décorer mon beau sapin roi des forêts. Cela faisait longtemps que je n'y avais pas mis les pieds. Il y faisait froid. Des fils de toiles sont venues compléter mes cheveux argentés. Je me suis agenouillée et j'ai ouvert le premier paquet venu. Sans que je m'y attende, les écluses se sont ouvertes. Il y avait là soixante années de vie partagée à tes côtés. Ton vieux t-shirt râpé, ton costume de ce jour où nous nous sommes dit Oui, tes chaussures de canyoning et ton porte mine. J'ai plongé la tête dans ces odeurs. J'ai cherché si tu étais encore là mais je savais bien que je ne t'y trouverai pas. Je suis restée devant ces petits bouts de toi pendant de longues heures, une parenthèse à t'effleurer du bout des doigt. Puis la cloche de l'église a sonné midi. Elle m'a ramené à la réalité. Du coin d'un vieux tissu j'ai essuyé ma tristesse et chassé ton absence. Adieu mon mari, adieu mon ami. Ne reste pas trop loin. Très bientôt je serai là. Je descends lentement les marches. Retour au monde réel. Retour à ma vie sans toi à mes côtés. Je reviendrai vieux grenier de mes souvenirs alors que mon présent n'a plus beaucoup d'avenir. Je reviendrai...

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Le bout de grenier du jour d’Elice ressemblerait à ça, des piles de livres inaccessibles! ;)

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Et pour finir, la chouette comptine d’Odile!

Silence, petits amis

Les voisins sont endormis

Avançons à pas de velours

Pour aller jusqu’au grenier.

J’ai entendu « tap, et tip et tap, tibididap» sur le plancher. J’ai regardé par la serrure. J’ai vu les souliers abandonnés par la danseuse du siècle dernier.

Silence, petits amis

Les hiboux sont de sortie

Avançons à pas de velours

Pour entrer dans la grenier.

J’ai entendu gratter, gratter, gratter. À peine ai-je ouvert la porte que j’ai vu l’ombre d’une souris recroquevillée comme une mémé.

Silence, petits amis

Les ombres dansent dans la nuit

Avançons à pas de velours

Pour visiter le grenier.

J’ai entendu un grand souffle vif

je me suis retourné

Et j’ai vu la fenêtre laissée ouverte par les fantômes envolés.

Puis une araignée est descendue

Et là je n’ai rien entendu.

Petits amis

Faisons demi-tour

Laissons nos pas de velours

Fuyons ce grenier !

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Voilà pour les frayeurs au grenier! Vous pouvez redescendre :)