mardi 25 novembre 2014

Oh! Une foire *-*

Attendre Noël dans la la magie des dessins et la douceur des mots, c’est ça qui fait briller mes yeux!

A l’heure des préparatifs: marchés de Noël, petits pains d’épices et autres vins chauds... une nouvelle foire voit le jour chez Axelle Vanhoof. La 15ème!




Par ici les zamis!

lundi 17 novembre 2014

En décembre dernier, par une nuit de grand froid, j’ai commencé à écrire ça. 
Une histoire de princesse gelée qu’il fallait à tout prix réchauffer. 
Voici le début de mon texte, c’est Vincent Bazire qui est en train de travailler dessus.

"Il y a bien longtemps, tout au nord de la Terre, vivait une belle princesse.
Grande. Elégante. Et ravissante.
Pourtant, du haut de sa tour, cette princesse semblait glaciale, impressionnante.
Elle était venue au monde une nuit d’hiver, frigorifiée, un peu bleutée.
Si bien qu’on l’avait surnommée Frigotte.

En réalité, Frigotte avait toujours froid.
Depuis sa naissance, elle portait des mitaines, un bonnet et des vestes de laine.
Mais elle grelottait continuellement.
Les infusions de thé qu’elle buvait à longueur de journée ne parvenaient pas à la réchauffer.
Ni les bouilloires ni les samovars. Elle frissonnait du matin jusqu’au soir.
Et les bouillottes de la nuit la laissaient glacée dans son grand lit.

On avait pourtant tout essayé au château. On avait fermé toutes les fenêtres afin d’éviter les courants d’airs, installé des cheminées dans chaque pièce. Mais rien n’y avait fait. Le froid était resté. Et la princesse toujours gelée.

Un jour, le roi et la reine, n’en pouvant plus de la voir trembloter à ce point, promirent une belle récompense à celui ou celle qui parviendrait à la réchauffer peu importe les moyens.

Toutes sortes d’idées fusèrent dans le royaume. Tout le monde y allait de son génie. Parfois, de sa bêtise aussi.
Pour l’un, Frigotte devait manger de l’ail tous les matins, « ça réchauffe le cœur » a-t-on dit. Mais la princesse se mit à avoir une haleine de poisson pourri. On dut arrêter le traitement rapidement.
Pour un autre, Frigotte ne devait plus prononcer les sons qui évoquaient le froid : comme br, fr, gl. Et placer trois fois le mot « chaud» dans chacune de ses phrases.
Elle se mit à parler d’une façon étrange. On ne la comprenait plus, vous vous en doutez bien. 
Ce bref épisode eut quelques incidences sur la renommée de la princesse et sur son apparence. Alors très vite, on y mit fin.

Et on décida plutôt de surchauffer toutes les pièces du château.
On coupa du bois, on scia, et on brûla. Tant et si bien que la princesse finit un jour par avoir presque chaud mais qu’il n’y eut plus un seul arbre dans tout le royaume.
Alors on fit flamber les meubles, les tables et les chaises. Tout ce qu’on avait sous la main, jusqu’à ce qu’il ne reste presque plus rien.

Puis un soir, il n’y eut plus grand-chose à brûler. Le roi et la reine étaient désespérés.

Alors quelqu’un s’avança et dit : « Je connais quelqu’un qui connaît quelqu’un qui connaît quelqu’un qui pourrait peut-être vous aider ! »
On envoya sur le champ quelqu’un chercher ce quelqu’un.
Et c’est quelqu’une qui arriva. Une très vieille et très petite femme, toute courbée et toute ridée. Elle dit lentement le doigt en l’air: « Seul le dragon de la forêt perdue pourra vous aider, et réchauffer la princesse gelée, mais il faudra d’abord le capturer ! »

On dépêcha des émissaires de par le monde à la recherche de chevaliers vaillants et courageux. On en présenta 5 au roi. »
...
la suite... une prochaine fois?

samedi 15 novembre 2014

Un nouveau projet :-)

Après la Foire chez Mauréen, j’ai eu quelques contacts pour mon texte. 
L’histoire de mon Jean Guibole a plu :-)
Et c’est avec Andrea Alemanno que j’ai décidé de me lancer dans l'aventure... 
Son bel univers colle bien à mon texte (que j’ai traduit en italien spécialement pour lui!)
Il a un joli coup de crayon qui vaut le détour. 
Pour se rendre chez lui, c’est par ici.

Voici la première illustration qu’il a imaginée: 

C’est chouette, hein? Grazzie Andrea!
J’ai hâte de découvrir le reste!

vendredi 14 novembre 2014

Derrière ses petits yeux

"Chhuut... Ze lis!"
Et en plus, quand on la dérange, on se fait enguirlander!


Elle adore les livres. Elle tourne les feuilles délicatement avec ses tout petits doigts. Elle boit les mots que nous lui lisons. Elle se laisse bercer par les sons. Elle s’agrippe aux pages et aux images. Elle réclame pendant des jours et des jours toujours la même histoire. A l’heure de la sieste et puis le soir. 
C’est souvent Papa qui s’y colle. Mais je sais qu’en secret lui aussi il adore ça. L’histoire du soir. C’est leur moment rien qu’à eux. L’histoire du soir. C’est déjà lui qui la lisait aux grands. Il s’est pris au jeu, comme il s’est pris d’amour pour ses enfants. Je les entends parler, rire, compter, crier, ronfler, rugir, faire le loup, l’ours ou que sais-je d’autre encore?
Papa lit l’histoire en y mettant le ton évidemment. Et elle l’imite. Passionnément.
Puis elle finit par la connaître par coeur. Alors elle termine les phrases toute seule. Dans son langage à elle. En zozotant.
Ma fille a 2 ans et demi. Et elle s’enlivre. Complètement.
Il m’arrive de l’espionner, la porte entrouverte. Assise dans la pénombre, sur son petit lit, le livre sur les genoux, elle raconte l’histoire à Doudou.
En la quittant le soir après le bisou, lorsqu’on veut éteindre la lumière, elle s’énerve et dit... « Vois pas! Vois pas! » 
Il n’y a rien à voir ma chérie. C’est la nuit.
Mais elle, elle veut voir. Elle veut voir les histoires. Avant de s’endormir. De fermer ses petits yeux
Elle veut tourner les pages toute seule encore un peu.
Chaque jour je m’émerveille de cette envie qu’elle a, des choix de lectures qu’elle fait. Je me demande comment à 2 ans et demi elle peut dire comme une grande: Moi, ze lis!
J’ai vu si souvent à l’école des enfants reculer devant un livre. Bloquer sur une phrase. Buter sur des mots. Ne pas avoir envie.
Je crois que tout se joue là. Que si la rencontre avec le livre est quotidienne et accompagnée, que si l’on rend cet objet familier, qu’on leur laisse le manipuler dès la toute petite enfance, les enfants n’auront pas peur du livre et seront prêts quand il faudra franchir les premiers pas vers la lecture.
Peut-être que je me trompe. Peut-être que ça lui passera. Peut-être qu’un jour elle n’aura plus envie. Ou n’aimera plus ça.
Le rapport aux livres est différent pour chacun. Sa grande soeur a été bercée par les mêmes sons mais ne semble pas être une grande passionnée de littérature... Alors que son grand-frère dévore les livres un à un, nous ne pouvons plus l’arrêter.
Mais je suis persuadée que derrière ses petits yeux il y aura toujours des personnages, des couleurs, des émotions. 
Parce qu’aujourd’hui, derrière ses petits yeux, il y a des rires, des exclamations et des questions. Des rêves. Des possibles. Des secrets. Et bien d’autres histoires encore...



et les 2 coups de ♡ du moment ;-)


Alice, Olivier Philiponneau, Raphaëlle Enjary aux éditions MeMo




 
avec en bonus ce petit dessin au crayon de Stéphane Sénégas tiré de ce chouette album. Merci!