mercredi 21 janvier 2015

Ce jour-là...

Je suis restée sans voix. Sans mot. 
Je n’avais, tout à coup plus qu’un épais brouillard dans la bouche. 
Un brouillard livide. 
Et dans la tête, des milliers de questions. D’incompréhensions. 
Ne sachant pas très bien où chercher les réponses. 
La télé et le web, étaient trop pleins. D’images, d’angoisses, de peurs et d’horreurs.
Je suis restée sans voix. Sans mot. Abasourdie. Je n’ai pas compris.

J’ai eu besoin d’un refuge. Un cocon.

Dans ma cabane, il y a des rubans de perles aux portes et aux fenêtres.
Des petites boites posées un peu partout. J’y range mes rêves et mes secrets. Précieusement.
Dans ma cabane il y a des lundis bleus.
Des plaids colorés et des plumes oreiller.
Un grosse écharpe pour les matins trop froids.
Et de grands bols d’échappée belle.

Ce jour-là, dans ma cabane, il a plu.
J’ai protégé comme j’ai pu.
Dehors c’était la nuit. Noire.
J’ai fermé les yeux pour ne plus voir.
Je me suis recroquevillée.
Endormie.

J’ai rencontré Charlie. Les yeux rougis, le poing levé. Dans ses cheveux, un vent de liberté. A ses côtés, marchaient ses frères, ses soeurs.
Une belle famille recomposée pour la journée.
Pour la journée...
Charlie portait son drapeau bien haut, affichant ses valeurs.
Ses idéaux.
Il était là, puis là et là. Soudain démultiplié et partout à la fois.
Chacun a essayé de sourire et de soigner ses blessures.
Moi j’avais mal au coeur.
Mais cette solidarité, ce bel élan je l’avoue, c’était rassurant.

Le vent dans ma cabane a soufflé. Séché les larmes. Tout emporté.

Je me suis réveillée. 
La peur est partie. Les questions aussi. Il reste le silence.
Et ce rêve.
Ce rêve pas fou du tout, que je veux crier haut et fort.

Je rêve que ce petit bonhomme qui grandit ici-bas, celui que j’ai vu marcher, pancarte à la main ce jour-là ou celui d’après, je ne sais plus très bien... ne laisse personne penser un jour à sa place.
Je rêve qu’il puisse construire Demain de toutes ses forces, de toute son âme.
Je rêve qu’il puisse lire, partout dans le monde, qu’il apprenne, qu’il critique et s’exprime partout dans le monde de tout son être avec toute sa raison et son savoir.
Qu’il sache dire non.
Et qu’il dise oui aussi. Oui à la liberté! 
Pour lui, pour elle, pour eux, la grande marche commence maintenant.

Il reste de la place dans ma cabane... 
Entre, petit bonhomme, assieds toi sur une Plume.

J’aimerais t’offrir ce câlin de musique...


Allez, viens, on va marcher main dans la main pour Demain.

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