Joli mois!
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Et voici nos nuages et nos géants!
Il s’est levé de bon matin, Alban.
Il enfile ses chaussures, pointures 72.
Il se souvient du regard étonné de sa maman.
« Où es-tu allé chercher d’aussi petits pieds ? »
Mais qu’à cela ne tienne.
Il avale ses tartines de miel, ce bon miel qu’il est allé chercher au près de ses amies les abeilles.
Chaque jour, elle lui prépare un bon kilo de ce produit doré et sucré.
Puis il s’en va Alban. Il enfile son joli caban.
Sur sa tête, son chapeau de feutre. Ses cheveux dépassent et volent au vent.
Il marche sur le chemin, il franchit des rivières, il gravit des collines et arrive au bord de l’océan.
Un pas suffit pour parcourir bien des kilomètres quand on est un géant.
Il se délecte des airs marins, il s’enivre des ses parfums.
Il contemple les vagues qui se jettent sur le sable.
Oh, cette douceur, cette force, que c’est agréable.
Dans l’écume folle il voit des êtres qui prennent vie
Des chevaux au galop
Des souris qui s’enfuient
Des moutons qui avancent en troupeau.
Alors à son tour il tend la main.
Il attrape un nuage qu’il modèle dans sa paume
L’artiste se meut finement
Et soudain le coton du ciel devient lapin
Il souffle doucement
Sur cet animal élégant
Il lui pousse des nageoires et il devient dauphin
Il nage dans les nuages, ce beau mammifère marin.
Puis il dessine un toit pour ceux qui n’ont de maison que le ciel
Il peint des bras pour ceux qui se sentent seuls
Il esquisse des sourires pour ceux qui font couler leurs larmes.
La journée se passe et c’est tout un tableau qui se dessine
Un monde rempli d’espoir sous la main du potier, sous la main du poète
Au bout des doigts d’Alban comme une peinture toute fine
Bientôt le soleil se couche et il est temps pour notre amie de rejoindre son lit
D’un geste il efface son tableau
Il reviendra demain Alban le géant, ce sculpteur de là-haut
Demain d’autres œuvres, d’autres paysages sur cette toile infinie ou tant d’êtres naissent d’un souffle de vie.
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Une nuit, un nuage passe très près de la tête d’un géant. Il passe si près qu’il atterrit malgré lui dans la barbe du dormeur.
Le nuage voudrait continuer sa balade nocturne mais… Zut ! Il est coincé dans la barbe.
Il a beau remuer, gigoter, ou tournicoter, il s’emmêle de plus belle et se retrouve ligoté.
Le géant ronfle et agace. Il siffle et souffle sur le nuage insomniaque. « Inspirez… Expirez… Quel dormeur gênant ! », ressasse de guerre lasse le nuage éveillé.
Alors, pour ne pas déranger les oiseaux qui finissent leur nuit, le nuage, somnolent à moitié, dans sa barbe dit:
« Vous n’avez pas fini ? Malpoli.»
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Tiphaine:
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Eva:
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Et moi:
Jean Guibole est un Géant.
Il est au ciel, un peu comme un enfant.
Sur son chapeau se posent les oiseaux.
Il a pour amies les planètes et les étoiles.
Jean Guibole est un sentimental.
Allongé sur le flanc de la montagne,
Il observe du coin de l’œil
Sa belle Tête-en-l’air qui converse avec la lune
De la pluie et du beau temps.
La géante caresse de ses mains la cime des arbres,
Le vent tresse dans ses cheveux longs des fleurs et des
pétales
Tête-en-l’air incline son visage en souriant
Et fait fondre un peu plus le cœur de l’amoureux transi.
Jean Guibole s’arme de courage,
Il cueille entre ses doigts deux ou trois beaux nuages.
Remet en place sa large cravate
Ajuste son costume de mille ans
Et s’approche de la Belle le cœur battant.
Là sans un mot, le Cosmos pour seul témoin,
Jean Guibole tend son bouquet, les joues rouges, l’air de
rien.
Tête-en-l’air, à la vue de tous ces nuages,
Salue rapidement la lune et s’exclame en fuyant :
Tous aux abris !
Encore un Orage ! Décidément !
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Merci pour tous vos jolis nuages, vous êtes de belles Géantes de la créativité, de l’imaginaire et du partage... :)
bises et à vite pour le thème d’Avril ;)