samedi 22 décembre 2018

Hiver mon bel hiver...

Illustration Baptistine Mesange "Madame Automne et caetera" éditions points de suspensions.

Monsieur Hiver est arrivé hier.
Délicatement, il étale ses bas de laine. 
Sa longue barbe déjà floconne. 
Son écharpe trainera bientôt sur la plaine.
Et quand viendra le grand soir, Monsieur hiver se faufilera dans la forêt. 
Il s’en ira décorer les grands sapins verts de couleurs, d’or et de lumière. 
Puis le coeur battant, au milieu de la nuit, il attendra patiemment... 
la venue du vieil homme.

Très heureuses fêtes à tous! 

dimanche 14 octobre 2018

Poésie, poésie...

C’est avec beaucoup d’émotions que je vous présente Madame Automne.


Mon dernier album Madame Automne et caetera, Poésie de Saisons, paru aux Editions points de suspension (un immense merci, à Brigitte, pour la confiance!) avec pour illustratrice la très charmante et toute délicate Baptistine Mesangesera Ô joie! dans les bacs de vos libraires dès lundi :) .

A croire que Madame Automne attendait que les feuilles rougissent un peu elles aussi pour oser montrer le bout de son nez. 

Émue et plus que Raviiie!
Pffffiou....

mardi 10 juillet 2018

Juillet et Août

Pause estivale


Pour ma part, durant cette parenthèse, je vais tenter de rattraper mon retard sur les thèmes de Mai et de Juin (clin d’oeil aux joyeuses copines de défis!)
Dans une bulle et dans un cadre magnifique faire un stage d’écriture et de voix.
Continuer à accompagner Dorjee (ce jeune tibétain qui vient de retrouver sa famille  après 4 années de séparation). Écouter Yeshi, Tashi, Dolma, Sangmo, Abdoulaye, Issouf et tous les autres qui n’ont un jour pas eu d’autres choix que de traverser la terre ou bien la mer. Continuer à leur apprendre le français et partager avec eux leur sourire soleil.
Puis commencer une chouette formation (Montessori chère amie)
Et enfin, partir me balader à cheval et en famille de plaines en plaines, de yourtes en yourtes, de lacs en lacs à la découverte d’un beau pays auquel je rêve depuis longtemps.

A la rentrée, je vous montrerai une bien belle surprise puisqu’un nouveau contrat d’édition est arrivé dans ma boîte aux lettres et qu’une parution pour l’automne est annoncée dans une jolie maison aux côtés d’une illustratrice de talent, aussi douce que délicate... 





Je vous souhaite un merveilleux été, des traversées de champs dorés, des siestes-tilleuls, des câlins d’ombre et de lumière, des sourires soleil (ils sont si précieux) et des jupons qui tournent tournent...

lundi 4 juin 2018

Bonjour Juin!

On se lance et on a peur de rien! Voici le défi du mois:


Même pas peur!



A vos chaussons joyeux.ses funambules!

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Voici la proposition du mois: 

Chez Odile :)

L’ Escargot Gérard est un escargot rare qui, un jour de pique-nique familial, part faire une petite virée sans brassard sur un radeau grenouillard se baignant dans l’eau de la mare.
Flotte, flotte sur un radeau.
Plouf! L’escargot tombe à l’eau! Le radeau file, l’escargot se fait de la bile. Car un escargot dans l’eau c’est plutôt pas rigolo. Les escargots de gouttière ou de clairière peuvent aller sur un grand vélo, sur un long canot, sur un petit cadeau, sur la lame d’un couteau, sur un gros cactus plein de puces. Cependant les escargots ne peuvent pas aller dans l’eau. Ne sachant pas nager, ils peuvent se noyer.
Alors Gérard sans brassard, qui pourtant n’est pas froussard, crie de toutes ses forces: « Au secours! Au secours. Je ne sais pas nager. À l’aide! Appelez mes amis ! Appelez ma famille! »
«Pff, personne ne viendra » se dit-il, pensant que personne ne peut l’entendre puisque personne ne répond.
Ni ses amis.
Ni sa famille.
Mais heureusement les moustiques de la mare, eux, l’entendent crier comme un putois.
Ils sont deux, puis cent, puis mille à venir à son secours.
« Oh la la, pauvre escargot, ne t’inquiète pas, prévient Janick, le plus athlétique des moustiques, mes cousins et moi on a l’habitude ! Nous avons sauvé des petits escargots gris et des gros escargots costauds. Surtout ne bouge plus. Dis-moi, tu n’as pas le vertige au moins?
– Pas du tout, murmure Gérard, j’ai juste peur dans le noir.
Alors les mille moustiques portent l’escargot sur leurs deux mille ailes puis l’emmènent en musique à travers le ciel jusqu’à sa famille qui le cherchait partout.
Quand ils aperçoivent leur enfant, les parents de l’escargot s’écrient :
– Oh, il est là ! Hourra nous avons retrouvé notre petit!! Nous avons eu peur ! Merci les moustiques sympathiques, vous avez bien aidé notre chérubin.
L’escargot, tout groggy de son vol plané, mais très rassuré, dit aux moustiques: « Ouf ! Merci les amis ! Si encore aujourd’hui dans l’eau je n’ai pas nagé, dans le ciel j’ai volé !»

– Mais ne partez pas si vite, disent les escargots aux moustiques qui s’apprêtaient à décoller, vous prendrez bien une tasse de thé avec une part de tarte à la fraise ? »

mardi 1 mai 2018

Bonjour Mai!

On poursuit nos défis et on sème nos graines au vent! 


Voici celle du mois:


C’est l’histoire de Patati et Patata.

En Mai fais ce qu’il te plait :)
Joyeux Muguet!

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Voici les participations du mois: 


9h30 d’une belle matinée de printemps. 
On entend un peu plus loin le bruit des tondeuses. On pourrait presque sentir jusqu’ici l’odeur de la pelouse fraîchement tondue. 
Les oiseaux s’en donnent à cœur joie et gazouillent gaiement.
Il est l’heure de ta sieste. Il est l’heure pour moi de travailler. Un petit bisou dans le cou et je te dépose tendrement dans ton lit. Tu dis non de la tête et me tends les bras. Je te reprends contre moi. Un petit câlin. Une minute s’écoule et je savoure ce temps qui s’arrête. Tu te dégages et sautes dans le lit. Tu te blottis dans le coin de ton lit. Tu me souris du coin de l’œil. Tu es prête.
Je m’éloigne et ferme la porte.
Je m’assieds à mon bureau. Il y a des papiers à trier, des cours à préparer et des histoires à écrire.
Mais ce ne sont plus les oiseaux qui s’égosillent ! De ta petite voix tu chantonnes. Tu racontes des histoires que seule tu comprends. Des petits cris stridents de temps en temps. Et cela ne s’arrête pas. Et Patati et patati et patati. C’est un flot sans fin de i et de o et de papapa et de mamama, etcetera !  
Mais je tends l’oreille ! Les bruits changent. Est-ce que je deviens folle ? N’est-ce pas une deuxième voix ? Il semblerait bien y avoir plus de grave. Une voix plus ronde et plus caverneuse. Qu’est-ce don ? Ai-je déjà trop travaillé ?
Mut par la curiosité, je me lève de ma chaise. Je plaque mon oreille contre la porte. Qui cela peut-il bien être ? Je regarde par le trou de la serrure. Je ne vois rien. La curiosité est trop grande. Mon rythme cardiaque s’accélère. Que vais-je découvrir derrière cette porte ? C’est bien étrange. Je ne tiens plus. Tout doucement, je pousse la poignée et j’ouvre. Je passe ma tête dans l’embrasure de la porte. Et là, je me stoppe net. Sur le bord du lit, un tout petit colibri. Et ma petite fille, debout dans son lit. Absorbée par sa conversation, elle ne m’a pas entendu.
Délicatement, je referme la porte.
La discussion se poursuit. Et patati et patata. Le petit oiseau verse plus dans les a !
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La mienne arrive :)

dimanche 1 avril 2018

Bonjour Avril!

Voici le thème du mois, un peu loufoque, j’en conviens... (et surtout je crois, compliqué à mettre en place) 
Mais tant pis, je relève le défi! Avril n’est-il pas le mois des blagues et autres farces?


Cadavre exquis! 



Le cadavre est un jeu littéraire inventé par les surréalistes 

Jeu qui consiste à faire composer une phrase, ou un dessin, par plusieurs personnes sans qu'aucune d'elles ne puisse tenir compte de la collaboration ou des collaborations précédentes. 
Ici un site pour voir comment ça fonctionne avec les mots et les règles du jeu.

Concrètement, je proposerai la première phrase, vient la compléter qui veut, cette seconde personne me renverra le tout, pour que je puisse faire suivre à la 3ème et ainsi de suite... (je mettrai de temps en temps des posts fb pour un appel à contribution;))
Si vous voulez proposer un bout de dessin, je l’accueillerai avec plaisir! On adoptera le même fonctionnement ( je ferai suivre à la suivante)

Vous l’aurez compris, plus on est de fous plus on rit. Donc n’hésitez pas à passer et repasser pour une petite phrase ou un bout de dessin de temps en temps.

Je ne sais pas du tout ce que ça va donner, mais c’est parti! Je saute et sans filet... tu viens?

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Ça a fonctionné!!!
Voici les cadavres exquis du mois :)
Un texte et un dessin réalisés à 10 mains 
(Bénédicte, Élice, Éva, Odile et moi)

Un matin de fin d’hiver, alors que le soleil réchauffe enfin les oiseaux intrépides, la petite fée agite légèrement ses ailes et démarre un moteur à propulsion. 
Ainsi elle peut se rendre plus vite chez sa tantine. 
Ça agace les autres mini-créatures du jardin qui se mettent à râler. 
On grogne, on chante, on bourdonne tant et si bien que la petite mélodie se fait moins discrète et parvient aux oreilles de Boris.
C’est maintenant une cacophonie sans nom qui l’environne. Il se sent envahi par le bruit comme au milieu d’un tourbillon.
Boris n’a jamais vraiment aimé ni les tourbillons ni le brouhaha. 
Boris est un calme qui aspire à la tranquillité. 
Alors pour retrouver un peu de quiétude au milieu de ce tintamarre, il plonge tout entier dans un lac non gelé, c’est plus prudent par les temps qui courent. 
Là il retrouve ses amis silencieux qui bullent, et ça, c’est quelque chose de sublime!
Après tant de péripéties, voilà qu’il bulle aussi.
Il s’allonge et savoure la fraîcheur de la neige contre ses joues rosies. 
Bercé par le murmure des poissons qui font des bonds dans l’eau, ses paupières deviennent lourdes et il commence à rêver à ce que serait sa vie s’il était un poisson.
Il se sentirait sûrement léger, léger oui mais mouillé !
Il paraît que c’est la belle vie d’être comme un poisson dans l’eau. Il enfilerait sa côte d’écailles, coulerait des jours heureux et ferait la planche de temps en temps. 
Oui mais voilà : un goéland passant n’en ferait qu’une bouchée avant de remonter bien haut dans le ciel. 
C’est décidé, il deviendrait poisson volant ! 


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Merci aux 10 chouettes mimines qui ont participé à ce défi un peu fou ;)  
C’était franchement cadavrement exquis! 



jeudi 1 mars 2018

Bonjour! Bonjour!  

Chez moi ce matin, la nature est tout de blanc vêtue, et les flocons dansent. 
On dit de Mars qu’il prépare le printemps en secret... j’aime beaucoup l’idée :)

Voici donc, non pas une, mais deux petites graines printanières à chouchouter :

C’est l’histoire d'un nuage et d'un géant.





me les mots, lance les au vent, fort et loin, attends. Laisse les pousser, observe les premiers bourgeons, arrose, attends encore. 
Puis taille, ratiboise, pique et repique, arrose et admire. 
Bienvenue au jardin! 

Quand le merle a sifflé, l'hiver s'en est allé.
Joli mois!

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Et voici nos nuages et nos géants!


Il s’est levé de bon matin, Alban.
Il enfile ses chaussures, pointures 72.
Il se souvient du regard étonné de sa maman.
« Où es-tu allé chercher d’aussi petits pieds ? »

Mais qu’à cela ne tienne.
Il avale ses tartines de miel, ce bon miel qu’il est allé chercher au près de ses amies les abeilles.
Chaque jour, elle lui prépare un bon kilo de ce produit doré et sucré.

Puis il s’en va Alban. Il enfile son joli caban.
Sur sa tête, son chapeau de feutre. Ses cheveux dépassent et volent au vent.
Il marche sur le chemin, il franchit des rivières, il gravit des collines et arrive au bord de l’océan.
Un pas suffit pour parcourir bien des kilomètres quand on est un géant.

Il se délecte des airs marins, il s’enivre des ses parfums.
Il contemple les vagues qui se jettent sur le sable.
Oh, cette douceur, cette force, que c’est agréable.

Dans l’écume folle il voit des êtres qui prennent vie
Des chevaux au galop
Des souris qui s’enfuient
Des moutons qui avancent en troupeau.

Alors à son tour il tend la main.
Il attrape un nuage qu’il modèle dans sa paume
L’artiste se meut finement
Et soudain le coton du ciel devient lapin
Il souffle doucement
Sur cet animal élégant
Il lui pousse des nageoires et il devient dauphin
Il nage dans les nuages, ce beau mammifère marin.
Puis il dessine un toit pour ceux qui n’ont de maison que le ciel
Il peint des bras pour ceux qui se sentent seuls
Il esquisse des sourires pour ceux qui font couler leurs larmes.


La journée se passe et c’est tout un tableau qui se dessine
Un monde rempli d’espoir sous la main du potier, sous la main du poète
Au bout des doigts d’Alban comme une peinture toute fine
Bientôt le soleil se couche et il est temps pour notre amie de rejoindre son lit
D’un geste il efface son tableau
Il reviendra demain Alban le géant, ce sculpteur de là-haut
Demain d’autres œuvres, d’autres paysages sur cette toile infinie ou tant d’êtres naissent d’un souffle de vie. 

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Une nuit, un nuage passe très près de la tête d’un géant. Il passe si près qu’il atterrit malgré lui dans la barbe du dormeur.
Le nuage voudrait continuer sa balade nocturne mais… Zut ! Il est coincé dans la barbe.
Il a beau remuer, gigoter, ou tournicoter, il s’emmêle de plus belle et se retrouve ligoté.
Le géant ronfle et agace. Il siffle et souffle sur le nuage insomniaque. « Inspirez… Expirez…  Quel dormeur gênant ! », ressasse de guerre lasse le nuage éveillé.
Alors, pour ne pas déranger les oiseaux qui finissent leur nuit, le nuage, somnolent à moitié, dans sa barbe dit:
« Vous n’avez pas fini ? Malpoli.»
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Tiphaine:
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Eva:
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Et moi: 
Jean Guibole est un Géant.
Il est au ciel, un peu comme un enfant.
Sur son chapeau se posent les oiseaux.
Il a pour amies les planètes et les étoiles.

Jean Guibole est un sentimental.
Allongé sur le flanc de la montagne,
Il observe du coin de l’œil
Sa belle Tête-en-l’air qui converse avec la lune
De la pluie et du beau temps.

La géante caresse de ses mains la cime des arbres,
Le vent tresse dans ses cheveux longs des fleurs et des pétales
Tête-en-l’air incline son visage en souriant
Et fait fondre un peu plus le cœur de l’amoureux transi.

Jean Guibole s’arme de courage,
Il cueille entre ses doigts deux ou trois beaux nuages.
Remet en place sa large cravate
Ajuste son costume de mille ans
Et s’approche de la Belle le cœur battant.

Là sans un mot, le Cosmos pour seul témoin,
Jean Guibole tend son bouquet, les joues rouges, l’air de rien.

Tête-en-l’air, à la vue de tous ces nuages,
Salue rapidement la lune et s’exclame en fuyant :
Tous aux abris !  Encore un Orage ! Décidément !

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Merci pour tous vos jolis nuages, vous êtes de belles Géantes de la créativité, de l’imaginaire et du partage... :)
bises et à vite pour le thème d’Avril ;)